Dès qu’on parle de référencement, on a rapidement les gourous de la technique qui nous expliquent que, si la page ne charge pas en trois secondes, nous perdons l’utilisateur.
La vitesse de chargement et le SEO
Si vous vous intéressez au temps de chargement, vous avez dû voir la vidéo de Google, expliquant que les internautes décrochaient au bout de trois secondes si la page ne se chargeait pas. Je ne sais pas où ils ont eu cette statistique, est-ce qu’ils ont pris en compte le temps moyen global incluant leur propre robot ? Est-ce qu’ils ont pris en compte les temps moyens incluant toute la traîne des pages qui arrive au fin fond des résultats et qui ne correspondent pas aux recherches ? Ou encore, est-ce que ce serait à lobbying pour pousser les utilisateurs et les agences, les webmasters, etc. pour pousser des offres de serveur de plus en plus puissant et donc cher ?
Dans certains cas, ça doit être tout à fait vrai, lors d’une recherche d’images par exemple, on comprend rapidement que l’on n’est pas sur la bonne page, ou encore effectivement après avoir navigué sur une dizaine de pages et qu’on arrive sur les derniers liens où son sait pertinemment qu’il n’y aura pas notre réponse ou en tout cas ce qu’on cherche, mais on y va par désespoir… Dans ces cas, on peut faire moins de trois secondes d’attente de chargement d’une page.
Maj 29/05/2024.
Suite à la fuite des documents de Google du 28/05/2024, Rand Fishkin à dévoilé plusieurs points intéressants du fonctionnement de l’algorithme de Google, notamment les informations sur l’impact de Chrome, du NavBoost et la prise en charge du clic, de la durée et du taux de rebond : les indicateurs liés directement à l’expérience utilisateur ! Selon Fishkin, l’indicateur E-E-A-T souvent plombé par la vitesse de chargement, n’impacte que très peu le positionnement. Voir l’article du Blog du modérateur.
Mais qu’est-ce qu’un moteur de recherche
Je suis d’autant plus surpris que le boulot de base du moteur de recherche, en tout cas de son algorithme, soit de trouver la meilleure solution, le meilleur site, la meilleure page à une requête donnée par un utilisateur.
Effectivement, sans aller dans les extrêmes des pages qui vont charger 5/10/20 secondes ou plus, on peut se dire qu’il y a tout de même :
- de sites conçus avec des offres serveurs plutôt bon marché (donc lents),
- des sites avec des CMS, plus ou moins optimisés (et on sait que les CMS représentent à peu près la moitié des sites au niveau mondial),
Et donc, on nous laisse croire que Google pourrait pénaliser tous ces sites qui mettent plus de trois secondes, même s’ils proposent une information pertinente ?
Si on revient un peu à la base de Google, son principe même et de proposer la meilleure expérience suite à une recherche faite par son moteur (« si ce n’est pas sur la première page de Google, ça n’existe pas »).
Qu’est-ce qu’une bonne expérience utilisateur ?
Déjà, dans le fond, une bonne expérience, c’est avoir l’information que l’on recherche, c’est péremptoire. Mais pour 2 sites qui proposeraient une réponse pertinente, quel site mettre en avant ?
C’est la que la notion d’expérience utilisateur entre en jeu
En soi, une bonne UX difficile à définir, par contre on peut comparer les expériences. L’algorithme Google peut comparer l’expérience d’une page où il n’y aurait que du texte à une autre page où il y a du texte et éventuellement une ou plusieurs images et de la vidéo par exemple.
Pour mesurer la satisfaction, Google a tout les metrics à sa disposition, notamment la durée de visionnage d’une page, les événements (chers à Google Analytics 4), et puis toutes les cohortes liées à la fidélité, au clic au scroll, etc.
Maintenant, à contenu équivalent, pour ne pas dire à texte égal, quel serait la meilleure expérience pour l’utilisateur ? Probablement que le fait d’avoir une vidéo, le fait d’avoir des visuels, et éventuellement des documents complémentaires en PDF, à télécharger, etc. apportera une réponse beaucoup plus complète à la recherche de l’internaute, qu’un texte simple, même s’il se charge en moins de trois secondes.
Les standards d’hier et d’aujourd’hui
D’un autre côté, les serveurs, les connexions, les terminaux (portables ou fixes), sont de plus en plus performants, et donc les vitesses de chargement sont forcément bien meilleures aujourd’hui qu’elles ne l’ont été. Et forcément, plus nous allons avancer dans le temps, plus ce sera rapide (encore du péremptoire). Donc là où hier, il fallait, je ne sais pas combien de dizaines de secondes pour charger l’image, aujourd’hui, on peut lancer une vidéo en moins de 3 secondes.
Je pense que vous voyez où je veux en venir. Si aujourd’hui, vous basez tout votre SEO sur votre vitesse de chargement, sur l’optimisation des scripts (évidemment il faut les optimiser, mais pas que), vous allez avoir un site super rapide, mais totalement dépourvu d’intérêt, notamment pour Google, avec une expérience merdique. Et même si aujourd’hui, vous avez un bon positionnement grâce à votre vitesse, l’algorithme de demain sera forcément de plus en plus puissant pour comprendre la qualité d’expérience utilisateur sur une page d’un site Internet.
L’UX pour le SEO
Cela fait maintenant 10 ans, qu’on travaille dans son sens, combinant l’adéquation entre la vitesse de chargement et l’expérience mais toujours en privilégiant l’expérience. Il nous est arrivé de temps en temps de faire l’impasse sur certaines qualités vidéo, ou sur certaines qualités d’image, pour optimiser le poids d’une page, mais on essaie de faire en sorte de garder une expérience toujours intéressante, vivante et qui mène à la concrétisation.
C’est sûr que pour une agence basique, c’est bien plus facile de générer automatiquement un csv avec un script qui va fouiller dans le serveur, il n’y aura plus qu’à le mettre en page, avec un script aussi, et hop hop, l’audit est fait. « Ahhh, désolé, votre maigre ranking vient du serveur qui est trop lent, et il y a trop de script… On vous envoie la facture par contre ».
Très peu de personnalisation, rapidité optimale, une standardisation au cordeau : une belle rentabilité ! Mais pas à l’avantage du client.
C’est sûr que pour nous, l’énergie qu’on met sur la stratégie et le positionnement, à reformuler, à étayer, à essayer de trouver des médias et des concepts de développement qui font une expérience sur les pages, même si nous avons notre méthodologie, ça demande du temps et de la compétences.
Analyser une page, comprendre, l’articulation des paragraphes et essayer d’optimiser tout ça pour que Google comprenne précisément quels sont les thèmes abordés et en quoi peuvent répondre aux questions des internautes, ça demande de l’expérience et du savoir-faire.
Comme dirait, notre cher ami ChatGPT : « en conclusion », même si aujourd’hui, optimiser le temps du serveur, le temps d’affichage de la page, peut amener un bénéfice sur le positionnement lors des résultats de recherche, c’est de moins en moins le cas, et ce sera sans doute encore de moins en moins à l’avenir.
Privilégier donc l’expérience utilisateur d’abord et ensuite voyez quelles optimisations vous pouvez faire d’un point de vue vitesse, et pas l’inverse.
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